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mercredi 27 janvier 2016

De la couture à la broderie

Bonjour à tous ! J'espère que les maux de l'hiver vous épargnent, vous et votre famille (sans commentaire...). :-/

Je viens aujourd'hui vous proposer quelques travaux d'aiguilles... Ça vous tente ? ;-)

Les situations suivantes sont toutes très simples et réalisées avec les moyens du bord, et ont été pensées pour de très jeunes enfants dans une logique de progressivité toute montessorienne...

Cependant, si vous êtes un partisan de l'apprentissage" dans la complexité", ça marche aussi. Ces situations variées vont permettre à l'enfant de s'exercer dans différents contextes, avec différents matériaux, différents supports et en vue d'objectifs variés. Il est inutile d'attendre qu'un exercice soit acquis pour proposer le suivant ! Que signifierait d'ailleurs "acquis" dans un tel contexte ?!

D'un exercice à l'autre, l'enfant va construire son geste, l'affiner et le perfectionner... en lien avec ce qu'il a déjà expérimenté et sur lequel il peut revenir. Et d'après ce que j'ai pu constater, il devrait aussi beaucoup s'amuser ! ;-)

1. Passer le fil dessus/dessous



Matériel :
- Un support de Fantacolor.
- Lacets colorés (J'ai utilisé ici ceux de nos Corda Doudou).


Objectifs :
- Comprendre que l'ouvrage, en couture, comporte un "dessus" et un "dessous".
- Construire le geste spécifique : pincer le fil entre le pouce et l'index de la main dominante, tenir la partie à coudre entre le pouce (dessus) et l'index (dessous) avec l'autre main.


But du jeu :
Réaliser un joli dessin libre. Celui que vous voyez ci-dessus a été réalisé à quatre mains, et les enfants en sont très fiers ! ;-)

2. Fixer des objets



Matériel :
- Un support de Fantacolor.
- Divers objets troués : anneaux, grosses perles...
- Lacets colorés (J'ai utilisé ici ceux de nos Corda Doudou).


Objectifs :
-  Coudre. Et comprendre que coudre, c'est joindre deux parties à l'aide de points.
- Trouver comment faire techniquement, et s'exercer.


But du jeu :
Réaliser une œuvre... très Steven Siegel, isn't it ? ;-)

3. Découverte de l'aiguille 



Matériel :
- Formes à lacer (Ici, les Corda Doudou, de Djeco).
- Grosses aiguilles à laine (on peut les choisir en plastique, pour commencer, mais ce n'est pas une obligation).
- Fil à broder.

Attention : Prenez soin de doubler l'aiguillée (voir la première photo de cet article si vous vous demandez de quoi je parle). Au début, l'enfant ne peut gérer le fait d'avoir à maintenir le fil au niveau du chas à chaque fois qu'il réalise un point.


Objectif : 
- Découvrir l'aiguille, son maniement et ses dangers.
- Découvrir le fil à broder, plus souple que les lacets.


But du jeu :
Réaliser de vrais points, en utilisant un matériel authentique, en s'aidant des trous.


... Et Louiselle inventa le surjet ! :-D

4. Points libre sur cercle à broder



Matériel :
- Un cercle à broder.
- De la toile à broder (trame épaisse : 5.5, par exemple).
- Du fil à broder et une aiguille à laine.


Objectif : réaliser ses premiers points dans un contexte authentique... Jouissif !

But du jeu :  produire un "dessin" libre à l'aide de matériaux inhabituels.

Je vous renvoie à cet article, dans lequel je détaillais cette étape, hautement satisfaisante, au moment où je la proposais la première fois à Antonin.


Vous voyez qu'Antonin anticipe à présent le résultat de son action : ci-dessus, il a dessiné... une étoile ! ;-)

5. Coudre des boutons



Matériel :
- Un cercle à broder.
- De la toile à broder (trame épaisse : 5.5, par exemple).
- Du fil à broder et une aiguille à laine.
- De gros boutons et/ou des objets troués divers (anneaux de bois ou de métal, grosses perles...)


Objectif : Coudre un bouton dans un contexte authentique.

But du jeu : Réaliser un dessin de son choix.

6. Suivre un motif
 

Matériel :
- Un support de Fantacolor.
- Lacets colorés (toujours ceux de nos Corda Doudou).
- Un feutre effaçable.


Objectifs :
- Ajouter un motif fait de fil sur un support.
- S'interroger sur la mise en œuvre et élaborer des stratégies : comment suivre une courbe ? Comment régler la taille de son point et pourquoi ?, etc.


But du jeu : Repasser le tracé d'un dessin, lui "donner corps" en quelque sorte.

Voilà ce qu'on appelle la "couture couchée" ! :-D

En amont, j'ai expliqué aux enfants ce que signifiait broder : il s'agit de dessiner à l'aide de fils. Je leur ai demandé ce qu'ils souhaiteraient broder, et il me fut répondu : "Un poisson-chat !" Allons-y pour un poisson-chat... :-)


7. Broder



Matériel :
- Un cercle à broder.
- De la toile à broder (trame épaisse : 5.5, par exemple).
- Du fil à broder et une aiguille à laine.
- Un crayon à papier.
- Un dessin d'enfant.

Objectif :
- Réaliser une broderie dans un contexte authentique et gratifiant.
- S'interroger sur la mise en œuvre et élaborer des stratégies : quelle longueur doit avoir le point pour épouser la ligne ? Où ressortir l'aiguille sur l'endroit du travail ?, etc.

But du jeu : reproduire un de ses dessins sur une toile, qui sera encadrée et offerte à la grand-mère des enfants.


Tout le sel de cette activité consiste à rebondir sur un dessin d'enfant particulièrement réussi - et à l'immortaliser d'une manière originale. Ici, ceux d'entre vous qui me suivent sur Instagram reconnaitront peut-être le poisson-éléphant qu'Antonin réalisa il y a quelques semaines et qui m'avait beaucoup parlé... Je me suis appliquée à le reproduire sur la toile, et le Damoiseau s'exerce à le dessiner à l'aide de (ce qu'il ignore être) un point avant.

Je suis fascinée par les contours et les lignes des dessins d'enfants. Dessiner, d'ailleurs, c'est tracer des lignes, reproduire sur papier les lignes que dessinent les formes des choses dans l'espace. Si vous vous demandez comment dessiner, essayez : placez-vous devant quelque chose et concentrez-vous sur les lignes. Tout est là.

Autant dire que le dessin et la broderie vont main dans la main. La seconde dote le premier d'une texture, d'une souplesse, d'une douceur et d'une solidité qui lui manquaient... La broderie est un dessin-doudou, rien de plus, rien de moins ! ;-)

Et si le sujet vous intéresse, je vous renvoie à mon tableau Pinterest "Travaux d'aiguilles". I hope you enjoy it ! :-)

samedi 23 janvier 2016

"Pot commun" en ligne pour Coralie


Je relaie un peu tard une information qui, je l'espère !, a certainement fait le tour de la toile aujourd'hui... J'étais clouée au lit pour cause de gastro, ce qui explique mon silence de ces derniers jours... ;-)

Vous êtes nombreuses à m'avoir contactée, après mon dernier message à ce sujet, pour avoir l'adresse mail ou postale de Coralie, alias "La Puce" de l’École des Amours... Merci pour cela !

Aujourd'hui, il y a plus simple pour les dons : vous pouvez donner directement en ligne, sans passer par Paypal si cela vous ennuie, et c'est ICI. C'est vraiment simplissime et rapide, les dons peuvent se faire de manière anonyme et vous n'êtes pas obligé de dévoiler le montant versé.

Je n'ai pas trop l'habitude de "défendre des causes" et je ne crois pas être douée pour cela. Mais voilà, cette histoire me frappe en plein cœur, je ne saurais même pas vous dire pourquoi ! Cette famille du bout du monde, je ne la connais seulement pas !

Je songeais cette semaine, en prenant soin de Louiselle alitée - oui, fichue gastro, encore... - à cette souffrance très particulière qu'une mère ressent face à son enfant malade : sentiment d'impuissance, ah ! Si seulement nous pouvions prendre son mal et ainsi l'en débarrasser, nous le ferions sans hésiter, n'est-ce pas ?!

Je me suis alors répété les mots du Papa de Coralie (à lire ICI), et ils m'ont aidée. Un père du bout du monde, qui parle d'une maladie atroce, et qui me réconforte, moi, face à ma petite gastro passagère... Ironie du sort ?

Finalement, c'est ce lien-là que j'ai avec cette famille : l’École des amours a toujours été un lieu sincère, bourré de générosité et de simplicité. Pas d'esthétique sucrée à la mode. L’École des amours ne vend rien - ah, si : de l'amour, plein d'amour. Mais c'est gratuit.

Alors, je sais bien... Je sais bien que je suis en train de vous demander de donner des sous. Et qu'il y a quelque chose en nous qui aimerait faire les choses autrement - l'argent, pouah ! Pas de "ça" entre nous, n'est-ce pas ?

Mais je maintiens qu'au vu des kilomètres qui nous séparent, qu'au vu de la situation de cette famille, c'est vraiment la meilleure façon d'aider. Vous n’êtes pas obligé de donner beaucoup ! Comme l'écrit très justement Euryale ICI : "

"Un euro sera reçu avant tout comme une main sur l’épaule de cette maman."

Il est très important pour moi que cette maman et ce papa sentent des centaines de mains sur leurs épaules en ce moment.

Si mon intervention a pu aider certains hésitants à sauter le pas, je leur adresse un immense merci.

P.S. Je considère le présent article comme "libre de droit" : faites circuler comme bon vous semble ! :-)

mardi 12 janvier 2016

La mort, etc.


Oui, il s'agit bien de la photographie d'un petit cadavre de rouge-gorge, découvert par Louiselle au jardin dimanche dernier. Ce ne fut pas une découverte macabre, et je le trouve plutôt pudique, ce petit corps raidi dans la mort... Nous l'avons enterré. Louiselle voulait le faire soigner à l'hôpital, bien sûr, mais on ne peut pas guérir la mort. Bien sûr. Tant pis, l'enterrer fut très amusant aussi.

La mort. Lorsque mes enfants étaient bébés, je me demandais bien comment j'aborderai cette grande question, mais la vie au lent cours m'a tirée de cet embarras. Il fut un temps où mes enfants n'interrogeaient même pas les cadavres d'oiseaux que nous rencontrions ; pour eux, ils étaient comme les cailloux du chemin - que dis-je, bien moins intéressants que les cailloux du chemin !! Plus tard, ils posèrent des questions simples, dont les réponses simples semblèrent les satisfaire - très simplement.

La plus élémentaire de toutes ces questions, celle dont toutes les autres furent longtemps des variantes, était :

"C'est quoi, être mort ?"

Après avoir un instant hésité, je décidais de m'appuyer sur les caractéristiques du vivant pour répondre :

"Être mort, c'est ne plus être vivant. C'est ne plus pouvoir respirer, se nourrir, faire caca, ni avoir des bébés."

Cette définition est toujours la nôtre à ce jour ! :-)

Aujourd'hui, Louiselle, 3 ans et demi, a des mouvements de révolte - principalement à l'idée de la mort de ses parents :

"Moi, je ne veux JAMAIS que tu meures, Maman, jamais, jamais, JAMAIS !"

Ce à quoi je réponds que quand je mourrai (dans très très très longtemps), elle sera elle-même très très très grande, voire très très très vieille, et qu'elle sera prête. Très très très prête : "Tu seras triste, mais tu seras prête." Bien sûr, dans cette histoire, je tais quelques inconnues, les aléas de la vie au lent cours, dont elle intégrera les méandres... quand elle sera prête...

Chez Antonin, 5 ans, le questionnement prend un autre tour :

"Maman, avant de naître, j'étais dans ton ventre? Et avant d'être dans ton ventre, j'étais où ?
- Et bien, en fait, personne ne sait vraiment... C'est un mystère...
- Et après ma mort, j'irai où ?
- On ne sait pas, Antonin, même les adultes se posent ces questions, tu sais...
- Mais qu'est-ce que tu en penses, toi ? 
- Et bien... Certaines personnes pensent que notre esprit reste vivant et quitte notre corps pour aller au ciel, d'autres...
- Mais TOI, qu'est-ce que tu en penses, TOI ?"

Je me concentre quelques instants. Ce qui se conçoit clairement s'énonce clairement, dit-on. Il ne faut pas avoir peur.

"Je pense que la quantité de vie reste toujours la même dans le monde. Je pense que quand on est mort, on n'est plus vivant, on n'est plus soi, mais l'énergie qui servait à notre vie se déplace. Elle va dans la terre, dans les airs... Elle nourrit des végétaux, des animaux, et cette énergie redevient de la vie, mais différente."

Antonin hoche la tête.

"Et toi, qu'est-ce que tu en penses ?
- Moi, me répond-il, je pense qu'après ma mort, je redeviendrai un petit bébé dans le ventre d'une Maman."

Il me regarde et nous nous sourions. Je n'ai jamais eu autant envie de croire à la réincarnation.

Inch'Allah, mon fils, Inch'Allah ! :-)

samedi 2 janvier 2016

C'est parti pour 2016 !


On a beau dire, une année toute neuve, ça fait toujours quelque chose.

En tant que parent, d'abord. Pouvez-vous croire qu'en 2016, Louiselle soufflera ses 4 bougies, et Antonin... Oh my.

En tant que personne, bien sûr. Du haut de mes trente-huit ans tout neufs, je découvre encore bien des choses sur moi et mes besoins, et j'espère sincèrement puiser la force en moi pour aménager, cette année, les transitions qui s'imposent. Et parce que que vous n'êtes pas étrangers à ces enjeux personnels, j'en profite - puisqu'on en parle !! - pour vous remercier de me lire, de commenter, de m'inspirer, de partager. Je suis bien en peine, à vrai dire, d'exprimer pleinement ma reconnaissance, tant ma relation à vous fait partie de ma vie !! :-)

Je ne suis pas une faiseuse de bonnes résolutions, mais l'amoureuse des listes que je suis a du mal à résister à l'appel "développement personnel" du 1er janvier...

Ooooo-kay : j'avoue. J'ai pris quelques résolutions pour l'année à venir ! ;-) 

Les plus personnelles, je les garde pour moi - vous ne perdez rien, elles sont barbantes au possible.

Mais celles qui se rapportent à ma vie créative (soit la majeure partie d'entre elles, en fait), je les partage volontiers :

- En 2016, je veux écrire. Je veux bloguer plus, et plus d'articles pédagogiques. Ce n'est pas l'inspiration qui me manque !! ... Espérons que je parviendrai à reprendre un rythme qui me convienne à la fin du mois, une fois mon manuscrit déposé aux éditions Mango. Car 2016 verra la parution de mon premier livre !! Une année sous le signe de l'écriture, c'est sûr !! :-)

- En 2016, je veux améliorer la qualité de mes photos - en particulier en hiver, quand la lumière est toute pourrie. Allez, mon vieux Nikon et moi, on peut le faire ! ;-)

- En 2016, je veux tricoter et coudre. J'ai renoncé à produire quelque chose de portable, et j'en ai franchement marre de dépenser des dizaines d'euros en laine ou en tissu pour pas grand chose. Mais je sais pouvoir faire des merveilles pour les doudous. Autant qu'ils en profitent !

- En 2016, je veux prendre exemple sur mes enfants et m'engager, avec eux si possible, dans des créations-bidouilles favorisant la récup' et les moyens du bord.

- En 2016, je veux sortir plus (musées, spectacles...) en famille. Ce qui ne devrait pas poser problème étant donné l'enthousiasme des enfants. Ils sont désormais au stade où tout est possible, ou presque, en terme de sorties culturelles - à conditions qu'elles aient lieu avant 20 heures... :-D

- En 2016, je veux essayer quelque chose de nouveau. J'hésite encore entre le tir à l'arc, la cithare ou la pâtisserie vegan - et 100 000 autres choses. ;-)

Bienvenue à 2016, et qu'il soit doux chez vous, avec ou sans résolutions !!! :-)