Matériel : un grand plateau comprenant :
un géoboard, une série de grands élastiques dans
une coupelle.
Facultatif : Modèles à reproduire.
Remarques :
- J'ai constaté que 99% des élèves manipulent le géoplan avec beaucoup de plaisir ... mais dans le mépris de plus total des modèles à reproduire que je proposais. J'en fais désormais l'économie - j'essaie d'épurer mes plateaux au maximum. Par contre, je garde mes modèles sous le coude - pour le cas où je rencontre un petit féru de reproduction ... Je ne les lui propose alors qu'à lui seul, et il les aime doublement ! Parfois, cette petite mise en scène incite même ses petits camarades à s'y intéresser ...
- M'enfin, l'activité est tout aussi intéressante sans modèle ... Développer la dextérité, initier aux droites et aux formes géométriques ... et stimuler la créativité, puisque les modèles ont été ôtés !
Plateau n°12 : Verser dans un verre
Matériel : un
plateau en plastique, un pichet, un verre, une éponge
dans une coupelle.
Facultatif : un petit essuie-main en éponge.
Remarques :
-
Attention, l'eau entre en scène ! Je dois avouer que son usage
relève d'une vraie logistique dans un cadre scolaire. Tous les soirs,
après la classe, l'emploi du temps de l'ATSEM prévoit 15 minutes pour
qu'elle nettoie les plateaux. Elle met de l'ordre si nécessaire, et
surtout : vide toute l'eau des récipients qui en contiennent. Elle
essuie les bols et les pichets, rince les éponges, mets les chiffons à
sécher ... Le lendemain, avant l'arrivée des enfants, elle remet de
l'eau dans les contenants prévus pour en recevoir, et humidifie les
éponges.
- Les pichets peuvent ici être
un peu plus gros que ceux
des versés 1 et des versés 2, soit une dizaine de centimètres de hauteur pour une contenance de 220 ml environ.
-
Concernant les éponges, j'utilise
de bêtes éponges ménagères sans côté abrasif que je coupe en quatre. Je les range dans
des coupelles en verre de ce type.
C'est petit, c'est parfait - en règle générale, plus le matériel est
petit, mieux c'est, en Vie pratique ! Je ne propose jamais aux enfants
des éponges sèches, qui font mal leur boulot. L'ATSEM les humidifie donc
tous les matins légèrement ; cela suffit pour qu'elles soient
opérationnelles toute la journée.
- Certains enseignants ajoutent
un petit essuie-main
dans ce plateau. Après l'avoir testé, j'ai préféré le supprimer - il
n'était, me semble-t-il qu'une invitation à détourner l'activité et je
le retrouvais trempé dès le premier quart d'heure de classe. Les enfants
disposent de serviettes-éponge près du lavabo de la classe, et peuvent
se déplacer s'il ressentent le besoin de s'essuyer les mains. En plus,
cela répond à leur besoin de mouvement !
- Si un enfant fait un mauvais usage de
l'eau et qu'elle sort du cycle, le plateau devient inutilisable jusqu'à
lendemain. Je précise que cette règle autorise les erreurs : ce n'est
pas parce qu'on verse un peu à côté sans le vouloir qu'il n'y en a plus,
fort heureusement ! Par contre, un enfant qui ferait un mauvais usage
du plateau (verser l'eau dans le pichet de semoule pour faire de la
soupe, par exemple) voit tout de suite la conséquence directe qui est :
le plateau devient inutilisable (et celui de semoule aussi, dans notre
exemple). Il lui faudra donc attendre le lendemain, ainsi que ses
camarades, pour en jouir de nouveau. Vivre les conséquences de ses actes
- ou celles des copains - est une manière de
donner du sens aux règles - qui sont très nombreuses et très exigeantes dans un fonctionnement montessorien.
- Le pichet contient
juste l'eau nécessaire pour remplir le verre. Lorsqu'elle remplit le pichet, le matin, l'ATSEM se sert du verre comme unité de mesure. C'est un critère de réussite : si mon verre est plein, mon pichet est vide, et vice-versa. Une fois que l'enfant a remplit le verre, il re-verse son contenu dans le pichet et recommence l'opération.
À demain pour la suite, et d'ici là, merci pour vos grains de sel !