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vendredi 23 février 2018

Education sexuelle {3-7ans}

"Maman, Comment on fait les bébés ?", Soledad Bravi

Ah, le vaste et beau sujet !!

Il me semble qu'en la matière (comme dans d'autres ...), on est toujours en tant que parents, pétris de doute ...  

Tenez, par exemple : j’ai la certitude, rétrospectivement, que lorsque j'étais enfant, ma Maman m’a assénée toute cette histoire de « Comment on fait les bébés » un peu trop tôt. Bon, c’était fait avec beaucoup de tact, avec toute la poésie requise (je me souviens encore du parallèle avec le miel et les abeilles …). N’empêche que moi, je n’avais rien demandé. Et si je n’ai pas été, au sens propre, traumatisée, je sais que ça m’a travaillée ... À un âge et dans un contexte où je n’aurais pas dû l’être. 

J’avais exactement l’âge de mon fils aujourd’hui. Sept ans depuis quelques semaines. 

Antonin, lui, ne pose aucune question. Il faut dire qu'il a un parcours d'apprentissage bien différent du mien. Le fait d'avoir une sœur quasiment du même âge dont il est inséparable (sorte d'alter ego du sexe opposé), et un couple de parents amoureux (et démonstratifs, hum, hum) font qu'il a forcément des connaissances plus exhaustives sur la sexualité que moi au même âge. 

Antonin, donc, ne pose aucune question. Dans un premier temps, je me suis dis : « Ben, oui, il est encore petit, et puis, il sait déjà beaucoup de choses. ». Ça c’est vrai : par exemple, la copulation du gendarme (je parle de l’insecte, hein!) n’a aucun, mais alors AUCUN secret pour mes enfants. 😀

Et puis j’ai eu un doute. Peut-être que l’absence de question vient d’une gêne. Cette même gêne que j’avais ressenti, moi, quand on m’a « assénée », et que mon enfant ressent à travers les générations. Il faut dire que j’avais son âge … Un enfant sait ces choses-là et a tendance à revivre le sentiment que son parent vivait au même âge que lui, même si cela ne correspond pas à son vécu – même si on ne lui en jamais parlé. 

Bref, tout ça pour dire : il y a ce fabuleux livre 👆. Que nous avions déjà emprunté il y a quelques années (mais les enfants étaient trop jeunes). En tout cas, mon homme et moi, on avait ADORÉ. Tout y est : la tendresse, l’amour, un tout petit soupçon de technicité - mais surtout beaucoup beaucoup d’amour, parce que je crois que ce qu’un enfant a surtout besoin d’entendre quand il pose la question « Comment on fait les bébés ? », c’est la réponse à son origine. Et cette réponse est : « L’amour. Le désir. Le désir de toi, mon chéri, tel que tu es. Mon enfant aimé et désiré. »

Ah, il y a quelques cigognes, aussi. Lisez-le, c’est tordant. 😄 Attention, ce n'est pas du "clef en main" ; c’est un livre « ouvert » dont chacun fera ce qu’il voudra en fonction de ce qu’il est.

Je l'ai lu ce soir à mes enfants. Et laissé la conversation nous mener là où elle le devait.

 (Nous n'avons pas parlé de miel et d’abeilles cette fois-ci … 😉)

Et sinon ... Allez, sans tabou : je jette en vrac tout ce que deux enfants de mon entourage proche (que je ne citerai pas ici afin de préserver leur intimité) ont pu m'apprendre sur la sexualité enfantine depuis leur naissance (toute ressemblance avec des personnes ayant réellement existé est totalement fortuite).

1. Vers ses 3 ans, il y eut la grande interrogation d'une certaine petite fille : "Et pourquoi je ne peux pas faire pipi debout, moi ?". Il y eu même quelques essais. Relativement infructueux. La science a donc raison sur ce point, semble-t-il.

2. Et depuis plusieurs années, cette question récurrente : "Pourquoi les hommes ont-ils des mamelons ?". Mes enfants savent parfaitement à quoi "servent" ceux des femmes, biologiquement parlant ... Mais les hommes ? J'avoue que je n'ai jamais été capable de répondre à cette question ...

3. Dans une fratrie, la curiosité sexuelle se manifeste à grand renfort de rigolades et de jeux. Bien veiller à ce qu'aucun enfant ne pâtisse du jeu. Bien rappeler à chacun que son corps lui appartient et que personne n'a le droit de le toucher sans son consentement. Pour le reste, les enfants vérifient parfois entre eux ce qu'ils ont cru comprendre. Ne surtout pas transposer notre sexualité d'adulte sur la leur.

4. Poser, dès les 3 ans de l'enfant environ, l'interdit de l'inceste : on ne se marie pas entre frère et sœur, et on ne se marie pas avec Papa ou Maman. C'est interdit. Mais on a quand même le droit de s'aimer très fort. 💓 Chez nous les gestes réservés aux amoureux (comme s'embrasser sur la bouche) sont clairement identifiés, et souvent réaffirmés.

5. J'ai découvert aussi que répondre sans gêne est parfois difficile pour l'adulte. C'est stupide, on le sait, mais c'est comme ça. Trop de générations refoulées parlent à travers nous. Lorsqu'un sentiment négatif s’immisce (honte, embarras, refus ...) entre la question de notre enfant et notre réponse, il le sent. Je crois qu'il vaut mieux alors dire très simplement : "Excuse-moi, j'ai été gêné(e) une seconde parce qu'on ne m'a pas appris à répondre à ces questions-là. Mais ta question est une belle question,  et je vais te répondre du mieux que je peux."

6. Il faut toujours répondre à une question d'enfant. Toujours. Sinon ce sera la cour de récré qui s'en chargera, et là ... Je ne gage plus de la scientificité des faits. 😉

7. Papa et Maman doivent parler "sexualité" à Garçon et Fille. Chacun le fera différemment, avec ses mots et son vécu. L'enfant a besoin des deux sources d'explication.

8. Bien expliquer (dès 3 ans, voire plus tôt) aux enfants des deux sexes que le sexe de la fille est sous les grandes lèvres. Le sexe féminin est composé des mêmes parties que le sexe masculin, même si elles n'ont ni le même aspect ni les mêmes noms. La différence majeure est que le sexe du garçon est extérieur, alors que celui de la fille est caché. Ne jamais laisser dire que "La fille n'a pas de zizi", mais reprendre, patiemment, les choses : "Si, mais il est derrière les grandes lèvres".

9. Proposer à sa fille d'observer ses propres parties génitales avec un miroir (pour le coup, c'est la Maman qui s'y colle, si possible) et nommer chaque partie anatomique, scientifiquement. On peut proposer vers 4 ans, et laisser l'enfant s'emparer de la proposition quand il est prêt.

10. Parler des règles librement aux enfants des deux sexes. Bon, dans la mesure où les miens me suivent assez librement partout où je vais 😁, ils ont compris il y a bien longtemps que parfois, il y avait quelque chose de bizarre. Montrer les serviettes hygiéniques ("Oh, c'est trop mignon ! C'est comme des couches pour les Mamans !" - "Euh, moui, bon ..."), expliquer : tous les mois, le ventre de la Maman se prépare à avoir un bébé. Le ventre se tapisse, et se fait bien douillet à l'intérieur. "Mais comme Papa et moi ne faisons pas de bébé, chaque mois, ce nid à bébé doit sortir. C'est pour cela qu'on perd du sang, mais cela ne fait pas mal.

(Hé franchement, vous imaginez l'angoisse des jeunes filles qui découvrait ça d'un coup, à la puberté, sans en avoir jamais entendu parler ? Ma pauvre Mamie, je pense fort à toi, quelle torture !!)

11. Vers 5/7 ans (chez nous, on en est là !), commencer à aborder le thème de la conception d'un point de vue plus scientifique. Expliquer que la moitié de la graine du Bébé se trouve dans le corps du Papa, et l'autre moitié dans le corps de la Maman. Qu'il faut que les deux moitiés de graine se rencontrent pour faire un Bébé.

12. Répéter aussi inlassablement que les enfants, eux, ne peuvent pas faire d'enfants, qu'il faut être grand pour cela.

13. Quand l'enfant a besoin d'explications plus poussées, et qu'il questionne plus avant, il sait donc déjà beaucoup de choses. Il sait, par exemple, que la fille possède un vagin "pour faire sortir les bébés". Il est alors simple d'expliquer que c'est aussi par le vagin que la demi-graine du Papa entrera.

14. Bien veiller à ce qu'il n'y ai pas de confusion entre les organes sexuels et l'appareil urinaire. Quitte à simplifier un peu pour l'instant (car chez les garçon, c'est compliqué, l'urine et le sperme transitant in fine par l'urètre). Faire pipi et faire des bébés, ce n'est pas la même chose. 😊

15. Il faut savoir que la reproduction humaine est au programme de CM2. Mais à ce stade, l'enfant a déjà construit beaucoup de choses, à travers les explications de ses parents, ses lectures et l'observation de la copulation des animaux (dans la nature ou dans des documentaires). En particulier, il sait que les organes sexuels du Papa et de la Maman entrent en contact lors du rapport sexuel. Un nouveau cycle de questions identitaires commence alors, moins biologiques, et plus symboliques ... La puberté peut commencer !

Vous en êtes où, vous, de l’éducation sexuelle de vos enfants ?

mardi 20 février 2018

Anatomie (la suite)


Je vous ai déjà parlé (ICI : "Rudiments d'anatomie"), de quelques supports que nous utilisons pour explorer le fonctionnement du corps humain, et en particulier, celui des organes. C'est un sujet qui nous a bien occupés dernièrement, alors je voulais refaire un petit point rapide.

Nous continuons d'emprunter régulièrement le "Corps anatomique" de notre ludothèque. C'est un vieux modèle, qui n'est hélas plus disponible, et c'est dommage, car il est vraiment très bien : belles dimensions, plastique de qualité, les organes s'encastrent bien et restent bien en place (ouf !). Il existe une nouvelle version de ce matériel sous forme de coffret, mais au visuel, j'ai l'impression que la qualité est moindre ... Peut-être est-ce une impression, je ne l'ai jamais eu entre les mains !



Bref, en ce moment, ce torse zombiesque est chez nous, et j'ai décidé d'en profiter pour imprimer des cartes de nomenclature des organes humains. Avant de m'y coller, je me suis promenée un peu sur la Toile ... et j'ai bien fait ! Bien des blogueuses ont déjà fait le boulot, et joliment. Mon choix s'est porté sur les cartes de Montessori mais pas que, que j'ai trouvées particulièrement esthétiques. J'ai simplement retapé les légendes, de manière à ce que Louiselle puisse déchiffrer ces mots barbares seule : j'imprime les digrammes en vert, elle les repère mieux ainsi. Ce n'est pas grand chose à faire, mais si ces légendes vous intéressent, elles sont téléchargeables ICI.

Je n'ai pas proposé toutes les cartes de Montessori mais pas que aux enfants pour le moment, mais seulement celles dont les organes sont clairement identifiables sur notre mannequin. J'ai fait le choix d'imprimer ces cartes en un seul exemplaire seulement, d'abord pour épargner un peu la cartouche d'encre de mon imprimante, ensuite parce que nous n'avons jamais ressenti le besoin d'avoir nos cartes de nomenclature en double. J'ai séparé les images des légendes, et le jeu consiste à :

1. Faire correspondre chaque image à l'organe du corps anatomique.

2. Essayer de retrouver le nom de chaque organe et faire correspondre les légendes aux dessins. Des pastilles colorées au dos des cartes servent à l'auto-correction.



Évidemment, pendant que je me promenais sur la Toile à la recherche de cartes de nomenclature, je suis passée chez Crapouillotage. Je ne pouvais pas NE PAS passer chez Crapouillotage, n'est-ce pas ? Quand on cherche des cartes de nomenclature, on commence toujours par aller chez Crapouillotage (non ?). Et évidemment, j'ai bien fait : à la fin de cet article, Gwen propose un joli livret à imprimer ... sur du papier calque ! C'est idéal pour visualiser la merveilleuse organisation des organes les uns par rapport aux autres, dont les cartes de nomenclature, dans leur manie de toujours tout séparer, ne rendent absolument pas compte. Un complément indispensable selon moi ! Et en plus, c'est magnifique, non ? La photo a été prise sur table lumineuse ... L'Homme, quelle belle machine tout de même ... ❤

Un dessin animé


Bon, en fait, ce n'est pas un dessin animé, c'est le teaser d'une application ("The human body", de Tinybop). Dont je ne pourrais pas vous parler, parce que je ne l'ai pas achetée. Peut-être plus tard ... En ce moment, les enfants travaillent déjà leur solfège sur tablette, alors ... Des applis, point trop n'en faut ! Celle-ci a l'air chouette, ceci dit.

La bande annonce, que vous pouvez visionner gratuitement ICI, suffit à notre bonheur  pour le moment. L'animation, en stop-motion, est réalisée tout en papier, même les bruitages sont en papier !, et elle montre bien les différents systèmes et appareils. C'est drôle et artistique (et court, ce qui, pour moi, est toujours un argument favorable quand il s'agit d'écran). Une belle découverte !

Et vous, avez-vous des ressources anatomiques à partager ? 😊

dimanche 18 février 2018

Un espace menuiserie


Un cadeau réussi, dit-on, n'est pas un objet. Un cadeau réussi, c'est une expérience ...

Deux mois après Noël, qu'en dites-vous ? Vos enfants ont-ils reçu des expériences enrichissantes ? 😊

Pour son 7e anniversaire, Antonin s'est vu offrir une boite à outil pour enfant.


Les points positif de cette boite :

- La boite en elle-même ! 😊 C'est esthétique, pratique et engageant. Les charnières sont de bonne qualité, elles ont supporté d'être ouvertes et refermées une bonne centaine de fois. Les outils se placent aisément sur les supports prévus à cet effet, même si l'ensemble gagne à être désengorgé pour plus de practicité - un tiers des items contenus dans la boite ont trouvé place ailleurs (voir plus bas), et la boite, telle que vous la voyez ci-dessus, est un peu "déshabillée" !

- Certains outils sont d'une qualité remarquable : en particulier, les tournevis, que j'emprunte régulièrement à mon fils (pourquoi aller chercher un outil au fin fond de la cabane du fin fond du jardin, alors que j'ai à présent ce qu'il me faut dans la chambre du Damoiseau ?). Mention spéciale pour les petits marteaux (marteau métallique et maillet en bois) qui ne sont pas des articles faciles à dénicher par ailleurs.

Les points négatifs de cette boite :

- Les outils sont d'une qualité assez inégale. Vous ne parviendrez pas à couper quoique ce soit avec la scie, par exemple. Quel dommage, elle est si mignonne, et tient si bien dans la main !

- Certains outils sont carrément factices : le rabot, au demeurant très beau, ne rabote rien du tout. L'équerre n'est pas collée d'équerre. Et il y a une curieuse lime : lisse. Nous nous sommes demandé si cela ne pouvait pas être un autre outil, comme une sorte de couteau à sculpter le bois, mais le fait est que "ça" ne sculpte rien non plus.

Bref, nous ne regrettons pas notre achat, mais nous avons dû, depuis, compléter cette panoplie d'outils plus authentiques. In fine, cette boite consiste tout de même une bonne base, et Antonin était vraiment très très heureux lorsqu'il l'a découverte sous le sapin.

( A savoir : Jouet Club propose une autre boite à outils, peut-être mieux ?)

Toujours est-il que cette jolie boite a constitué une motivation : nous avons installé au Damoiseau un coin "menuiserie" dans sa chambre, qu'il ne quitte plus depuis ... Cet espace a été mis en place avec ce que nous avions sous la main. Hormis la boite à outils elle-même, nous n'avons rien acheté. Mais souvenez-vous : il s'agit d'offrir une expérience, pas un objet... Et un nouvel espace dans sa chambre, ça, c'est une expérience ! 😊

Nous avons installé une table et une chaise Ikéa. Les tables/chaises Ikéa, on en a des tas (trois ! que l'on module en fonction des besoins dans toute la maison), et il faudra d'ailleurs bientôt nous en débarrasser car elle deviennent trop petites. Si vous avez des tuyaux de mobilier de taille "intermédiaire" (mes enfants ont bientôt 6 ans, et tout juste 7 ans), je suis preneuse !

Cet ensemble table/chaise a été encadré de 2 x 2 cubes de rangements, que j'avais achetés lorsqu'Antonin étaient bébé, et qui sont, eux aussi, en fin de vie.

Voici le détail de ce qu'Antonin peut trouver sur ces étagères. Rien de bien sorcier, vous verrez, et encore une fois, nous avions tout sous la main. Mais ces matériaux "ouverts" l'ont occupé de bien longues heures - et ce n'est pas fini !

Casier 1 :


- Une petite boite à outils (ne me demandez pas où je l'ai achetée, je ne m'en souviens plus du tout), avec divers outils contenus dans la boite Bigjigs : morceaux de papier de verre (qu'il est aisé de remplacer quand ils sont usés), le fameux rabot inutilisable mais fort joli, une pince, un double-décimètre, diverses clefs et rondelles. Ah, depuis la photo, nous avons ajouté un flacon de bonne colle blanche. 😊

- Une mallette de bricolage à compartiments - on en trouve dans les solderies à pas cher du tout, et elles sont bien adaptées aux petites mains. Elles sont très pratiques pour ranger vis, écrous, boulons, chevilles, clous, clefs variées (fournies dans la boite Bigjigs), équerres ... mais aussi : boules de polystyrènes, bâtonnets de glace, brindilles, perles ...


Casier 2 :


- Un panier contenant des chutes de bois tendre (pin) de différentes épaisseurs et de différentes tailles. Certaines d'entre elles ont été pré-trouées à la perceuse.

Casier 3 :

(Sur le casier trois se trouve la boite de matériel électrique. Qui n'a rien à faire là. Encore que ?)


- Un plateau compartimenté proposant divers items à coller, fixer, assembler : des perles et autres éléments troués (en provenance d'un jeu de ce type dépareillé), flocons d'emballage, minis-cubes, petits tubes de carton fort).

Casier 4 :


- Bouchons de liège.

- Rondelles de bambou.

- Diverses chutes de tringles, de différentes tailles et de différentes formes, coupées en tronçons.

- Chutes de carton ondulé.

Sur la table :


Un clipboard. Le nouvel objet en vogue chez Antonin. Qui peut servir éventuellement à tenir une notice ou un plan. Ou qui reste là tout simplement - je crois qu'Antonin veut qu'il reste là tout simplement. N'essayez pas de le lui enlever !! 😄

Et avec tout ça, on fait quoi ?

Et bien dans un premier temps, Antonin a longuement expérimenté dans l'intimité, sans que nous ne sachions trop, d'ailleurs, ce qu'il traficotait exactement. Seules les traces de son travail nous avertissaient qu'il avait cloué, vissé, assemblé ... et qu'il s'était bien amusé.


Et puis, le temps des projets plus structurés est venu ... Mais je vous les présenterai dans un prochain post ! 😄

samedi 17 février 2018

Jouer "en aveugle"


Je crois que tous les éducateurs de la petite enfance s'accordent aujourd'hui sur l'importance du jeu sensoriel. Ce qui est amusant, c'est qu'il n'en soit plus guère fait mention dès que l'enfant entre à l'école élémentaire ...

En devenant Maman, j'ai expérimenté dans ma chair, pour ainsi dire, l'importance de fournir à mes jeunes enfants des matériaux et des jouets qui nourrissent leurs sens. Le bébé est un "organe sensoriel", oui : il est le monde à travers ses sens, il n'apprend que par les sens. Mais à bien y réfléchir, cela est vrai tout au long de la vie. Mes sens sont la seule passerelle entre moi et le monde, et tout ce qui me vient de lui (le monde) transite par eux (mes sens). On aura beau tourner la chose dans tous les sens (sic), on en reviendra toujours à ça : je le sais, parce que mes sens me le disent.

Mes enfants grandissent, mais je continue de constater à quel point les matériaux "sensoriels" sont des stimuli efficaces - à la fois apaisants et vivifiants. Le bois naturel, la laine, les étoffes, les doudous tout doux, le verre étincelant, voire un certain plastique de qualité (car il y a bien des degrés, dans la qualité du plastique aujourd'hui, ah !)... Et les cailloux lisses dont ils remplissent leurs poches à chaque promenade, le sable, la neige et la gadoue ...

Surtout la gadoue. 😁 En ce moment, c'est dingue, dès que mes enfants jouent dehors une petite heure, je suis obligée de passer la panoplie manteaux + écharpes + gants à la machine. Et je ne parle pas des chaussures, parce qu'elles, elles se lavent toutes seules. Dans les flaques.😁

Que les expériences sensorielles nourrissent le développement cérébral, c'est aujourd'hui prouvé. Des milliards de voies neuronales se forment et se musclent sous l'effet d'expériences sensorielles répétées. Et je ne crois pas que notre matériel sensoriel - qu'il soit montessorien ou non - soit relégué au placard sous prétexte que mes enfants ont passé (ou vont passer) la barre fatidique des 6 ans

Si comme moi, vous avez acquis quelques éléments de ce matériel (tour rose, blocs de cylindre ...), et vous craignez qu'il ne prenne la poussière, essayer ceci : proposez à votre enfant de réaliser ces activités en aveugle. C'est très amusant, à condition de le prendre avec légèreté. Car il est difficile, et souvent frustrant, pour un enfant, d'être privé du sens de la vue ! Le mieux est que l'adulte montre l'exemple en réalisant lui-même l'exercice d'abord, avec un bandeau sur les yeux : cela lui permet de se rendre compte de la difficulté et puis, les enfants adorent voir leurs parents tâtonner ! 😄 Cela dédramatise l'exercice.

Ensuite, on n'oublie pas de s'amuser. L'adulte peut guider doucement les doigts de l'enfant vers les indices tactiles lorsqu'il le sent perdu, afin qu'il ne s'enlise pas dans une impasse.  On ferme les yeux (re-sic!) lorsque l'enfant louche sous son bandeau pour prendre des indices... Ce n'est pas "de la triche", c'est une vérification. Un manque de confiance dans ses autres sens, dans ce monde où la vue est tellement investie ... Peu importe les quelques coups d'oeil subreptices : lorsque l'enfant sera prêt, il n'aura plus besoin de tricher.

Avec un peu d'exercice, ces petits jeux deviennent vite très prisés ! 

Et quelle fierté quand, en ôtant le bandeau, on constate qu'on a réussi ! 😊

dimanche 4 février 2018

Souvenirs de janvier {2018}

Collection de petits trésors du mois passé ... 


- Découvrir un nouveau jeu de logique (Antonin, 7 ans).

{Cubissimo, de Djeco, dès 6 ans}

- Confectionner des cartes de vœux très personnelles.


- Tester nos tampons à biscuits et réaliser des sablés jolis, jolis, jolis !

{Tampons Delicia)

- Finir les vacances sur une fête. 


- Concevoir et fabriquer sa couronne des rois.


- Renouveler le buffet des oiseaux du jardin (mélange pour perruche + margarine, graines de tournesol, fruits, pop corn nature).

{Stella, reine de neige, Marie-Louise Gay}


{Perles d'eau et dinette}

- Jouer au loto des oiseaux.

{Mémo Nature, Oiseaux des parcs et jardins}

- Écrire en cursive (Louiselle, 5 ans).

{Prénom rugueux tout doux DIY}

- Explorer l'Europe (Antonin, 7 ans).

{Coloriage et maquette Auzou : Les monuments du monde}

- Se régaler au gouter : gâteau arc-en-ciel et Baba Yaga.

{Baba Yaga, version de Géraldine Elshner et Aurélie Blanz}

- Être invités à dessiner.


- Apprendre à lire un plan (Louiselle, 5 ans).

{Chasse aux trésors}

- Investir son bureau (Antonin, 7 ans).

{Avec, entre autres, le très beau Zoom des z'animo de Lacombe et le très classique Traces et empreintes de Labarre}


Bonjour, Février ! 😊