Le parcours de Paulo, Nicholas Allan, Kaléidoscope, 2004.
Très chouette album pour répondre à la question "Comment on fait les bébés ?". C'est scientifique quoiqu'imagé, pudique quoique précis. Une belle trouvaille !
La princesse au petit pois, Domas, éd. Bamboo, 2013.
Cette série se propose de faire (re)découvrir les contes classiques aux enfants sous forme de bande dessinée sans texte. Et nous, les bandes-dessinées sans texte, on adore ! La collection propose en prime une version de l'histoire, narrée avec des mots cette fois, en fin d'ouvrage. Bon, pour ce volet-là, le seul que nous connaissons, il y aurait à redire sur la vision de la princesse idéale - disons que c'est l'histoire qui veut ça, et qu'il faut le prendre au second degré...
Mystérieux dinosaures, John Woodward, Peter Minister, Géo Jeunesse, 2010.
Un grand et gros livre très impressionnant. Chaque double page est consacrée à un animal, magnifiquement représenté en images de synthèse. Je ne sais pas ce que les spécialistes en diraient, mais les bestioles sont franchement réalistes (et oui, elles ont parfois des plumes !). Les informations sont précises et riches, c'est un documentaire qui fera du profit.
Le tigre et le chat, Eitaro Oshima, L'Ecole des Loisirs, 2010.
Un gros de coeur familial ! Voilà un conte à la structure classique à la portée de mes enfants - vous savez que je suis friande de textes de ce genre et qu'ils ne sont pas si faciles à trouver... Les illustrations de l'auteur sont superbes : quelle technique ! Les paysages, les expressions des personnages, les étoffes, les mouvements sont d'un réalisme, empreint de poèsie, à couper le souffle. C'est à la fois un conte des origines, une fable philosophique et un récit initiatique... à la portée des 4-5 ans (ou plus !). On adore !
Une histoire à quatre voix, Anthony Browne, Kaléidoscope, 1998.
On ne présente plus ce grand classique, que j'avais hâte de faire découvrir à mes enfants ! Voilà ce qui fait un chef d'oeuvre : une histoire simplissime dotée d'un sens profond et revêtue de subtilités multiples... La plupart d'entre elles échappent encore à mes enfants, et il a fallu que nous relisions l'album plusieurs fois pour qu'ils comprennent qu'il s'agissait à chaque fois de la même anecdote, racontée selon plusieurs points de vue. Mais comme toujours chez Anthony Browne, les lectures sont plurielles, et tous les lecteurs y trouvent leur compte. Débusquer les anomalies ou les clins d'oeil dans les somptueuses illustrations plait beaucoup par ici. "Oh, Maman, on dirait un "Cherche et Trouve !". 😉
L'après-midi d'une fée, André Bouchard, Seuil Jeunesse, 2015.
L'auteur-illustrateur du "Les lions ne mangent pas de croquettes" a encore frappé ! Pour le moment, de tous les albums de cet auteur, L'après-midi d'une fée est notre préféré. Le scénario - qui use et abuse de l'implicite - n'a pas été compris immédiatement par mes enfants, mais une fois saisi, quel bonheur !! Les illustrations à l'encre noire, rehaussées de touches de couleurs, sont dignes de gravures de maitre, et si narratives !, qu'on continue à lire en plongeant dans les dessins... Un pur régal pour tous les âges.
Petit Poilu, Pagaille au potager, Pierre Bailly, Céline Fraipont, Dupuis, 2011.
Nous avons un nouveau "Petit Poilu" préféré !! 😄 Notre héro ébouriffé atterrit cette fois dans l'univers magique d'un potager géant peuplé d'insectes tous très sympathiques. Tous ? Sauf un : une mauvaise guêpe semble se complaire à terroriser la population. Mais lorsque Petit Poilu et ses amis décident de prendre le taureau par les cornes, ils s'apercoivent, en accord avec le philosophe, qu'un comportement méchant cache en fait une grande souffrance... Et la petite cité comptera, à la fin de l'aventure, un ami de plus au pays des légumes !!
Que lisent vos enfants en ce moment ? 😉
Bonjour Elsa
RépondreSupprimerHeureuse de vous lire comme d'habitude.
Je vais de ce pas chercher dans ma bibliothèque Une histoire à quatre voix pour ma 4 ans et 1 mois 1/2 !
Bonne soirée.
Bonjour, Merci pour tes posts.
RépondreSupprimerIci, on lis... heu nan, on re-re-re-lis RAIPONCE des frères GRIMM raconté et illustré par Paul O. Zelinsky. Les illustrations sont magnifiques. "La reine des neiges" conte de Anderson illustrée par Susan JefferS, c'est l'un des contes préférés de mon fils de 5 ans.
On a découvert "ANIMANEGE" de Arno et Renaud Perrin, ce livre est superbe.
Et "Deux oiseaux" de Eric Battut, une histoire "philosophique". Il y a la fois de la mélancolie et paradoxalement de l'optimisme.
Merci pour ces titres, je vais creuser cela !! :-)
SupprimerNous aimons beaucoup Petit Poilu que nous avons découvert lors du festival BD de notre région. Sinon, pas de livre préféré en ce moment. Il y a quelques semaines, c'étaient tous les livres parlant d'arrivée de bébé. Bonne soirée
RépondreSupprimerBonjour,
RépondreSupprimerIci les "Bulle et Bob" ont la côte en ce moment, pour mon 3 ans et 1 mois. Je les apprécie également pour leur simplicité : pas de second degré ni d'implicite, des illustrations claires et gaies, des histoires du quotidien dans lesquelles mon fils semble se projeter complètement.
Je lis que tes enfants ne saisissent pas forcément les implicites justement. Comment les accompagne-tu dans la compréhension de l'histoire? De mon côté j'oscille toujours entre le laisser se faire sa propre interprétation de l'histoire ou lui livrer la mienne, ce que je pense que l'auteur a voulu exprimer.
Dans "Roule Galette" par exemple il ne comprend pas (apparemment) que le Renard utilise une ruse pour manger la galette (qu'il ment en fait). Je peine à lui expliquer car je trouve cette chute pas très morale (le renard obtient ce qu'il veut par le mensonge et la manipulation de la galette).
Pour les dessins, il ne les comprend pas quand ils illustrent ce qui se passe dans la tête d'un des personnages de l'histoire.
Comment faites-vous avec vos enfants mamans lectrices ?
Bonjour, Anonyme !
SupprimerA vrai dire, j'accompagne très peu dans la compréhension de l'histoire. J'aime à me dire qu'un texte n'a pas besoin d'être compris à 100% pour "parler" et je répugne à détourner ou à interrompre une lecture.
Dans l'exemple que tu prends, cependant :
1. Se poser la question en tant qu'adulte : est-il si important que cela de comprendre que le renard utilise une ruse ? 2. Jouer le texte, en prenant un air mielleux et faux en lisant le rôle du renard.
3. Interrompre sa lecture par un question très brève : "Est-ce que c'est vrai ?" (quand le renard dit qu'il est sourd, par exemple). Si l'enfant répond "oui", ne pas insister, cela se fera plus tard.
A trois ans, c'est normal de ne pas comprendre quand un dessin illustre ce qui se passe dans la tête d'un personnage. C'est super abstrait, ça ! Cela se fera plus tard, avec la fréquentation des livres... ;-)
Salut Elsa,
RépondreSupprimerJe profite de cet article pour te poser une question qui me taraude depuis un moment, quelle est ta position par rapport au fait que Montessori préconisait d'éviter les contes de fées et princesses pour les petits enfants, ainsi que les histoires d'animaux qui parlent? Elle préférait proposer des livres qui restent ancrés dans le réel...
Je suis en train de me former à la pédagogie Montessori mais ce principe me pose question. Il y a tant de merveilleux album qui utilisent des personnages féériques ou des histoires d'animaux qui parlent, que je trouve dommage de s'en priver, d'autant que j'ai l'impression que ma fille a très bien compris la différence entre ces histoires et le réel. Qu'en penses tu?
Merci pour ta réponse, à bientôt!
Estelle
Bonjour Estelle !
SupprimerMerci pour cette question passionnante !
Maria Montessori n'excluait pas le merveilleux de la vie des enfants, loin de là. Elle l'incluait par le biais du religieux (lecture des mythes structurants de notre culture, récits édifiants, miracles, etc.).
Une de mes amies formatrice dit toujours (c'est une interprétation personnelle, il est difficile de savoir ce que Maria Montessori aurait dit, elle) que si on expurge la pédagogie Montessori de son aspect religieux, il devient justement essentiel d'y introduire les contes de fées, pour "compenser", en quelque sorte (bon, ma copine le dit mieux que cela !!) :-D
D'un point de vue plus historique, la littérature jeunesse à l'époque de Maria Montessori n'existe pour ainsi dire pas. A l'époque, il y a deux types de productions. En gros, Nils Holgerson (à visée éducative) et Babar ou Gédéon (à visée distractive). Maria Montessori s'est clairement positionnée en faveur du premier courant, ce que font ses héritiers aujourd'hui en insistant sur l'importance des documentaires dans les bibliothèques enfantines (ça a l'air évident, mais moi qui ai été élevée "dans les livres", j'avais très peu de documentaires dans ma bibliothèque, quand j'étais petite, par exemple...).
Quand elle dit d'éviter les histoire d'animaux qui parlent, c'est que cela correspondait à un mouvement fort à l'époque.
Aujourd'hui… Aujourd'hui, Maria Montessori aurait la tête qui tourne, car la littérature jeunesse s'est développée +++, et dans une multitude de direction, et elle a acquis ses lettres de noblesse. Initier son enfant aux classiques, c'est lui offrir la possibilité d'acquérir une culture partagée… Combien d'auteurs faudrait-il boycotter sous prétexte qu'ils ne sont pas « réalistes » ?? Claude Ponty, Anthony Browne, Philippe Corentin… pour ne citer que quelques grands pontes. Ce serait tout simplement un non sens ! :-)
J'espère avoir répondu à ta question ? Je me trouve un peu confuse, ce soir… :-D
Bonjour Elsa
RépondreSupprimerJ'ai une question assez personnelle à te demander et je te remercie par avance de m'y répondre avec sincérité sans peur de me blesser.
Je suis la maman d'une merveilleuse petite fille de 4 ans très attendue et que j'élève avec beaucoup de bienveillance ... :) ell n'a pas encore fréquentée l'école mais je dois envisager un retour dans ma vie professionnelle. Pense tu que 48 ans pour se convertir en maître des écoles c'est trop tard, tard ou difficilement réalisable. Je n'ai aucune idée de la mentalité qui règne dans le milieu enseignant. Merci pour ta sincérité.
Je pensais pouvoir te communiquer mon mail mais je n'y arrive pas .
SupprimerBonjour,
SupprimerJe viens de réaliser ma première année en tant que professeur des écoles et c'est une reconversion professionnelle... Et je n'étais pas la seule ! 50 % de ma promo provenait de milieux professionnels divers, dont plusieurs de plus de 40 ans ! C'est un changement fondamental qui s'opère depuis quelques années !! donc FONCE !! ;)
Bonjour Happydays !
SupprimerJe confirme ce que dit Céline, ton age ne doit pas être un frein à ton souhait de reconversion ! 48 ans, c'est un âge absolument parfait pour devenir PE !!
Mais peut-être tes inquiétudes portent-elles sur un autre point ? Je sens une certaine inquiétude... par rapport à la "mentalité" comme tu dis ? Quoi qu'il en soit, nous avons besoin de profs benveillants dans l'EN, même si, je ne te le cache pas, il y a parfois des années difficiles pour ces enseignants-là, qui aimeraient que les choses changent un peu plus vite... N'hésite pas à me relancer sur les aspects de ton projet qui t'inquiètent...
Bon courage pour tout ! :-)